Faire comme si j'allais chez le psy

Parce qu'écrire, c'est plus facile et surtout moins cher qu'aller voir un psy. Et plus facile qu'en parler à la famille qui supporte mes soucis de bien assez longtemps.

C'est parti ! Contenu inintéressant, tout comme le reste du blog... Un espèce de gros ouinage débile mais qui a pour but de me libérer la tête. Ce qui au final est pas mal le but global du blog, je ne me le cache pas.

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IL FAUT SE BOUGER !

Mais il faut d'abord en trouver le courage. Même si en réalité je n'ai plus trop le choix. La vie à peu près insouciante, c'est fini. En quelques mots, mon passé : une vie paisible jusqu'à la fin de mon graduat en marketing. Je n'étais pas la meilleure élève mais je travaillais et j'avais des résultats honorables. En troisième rénovée, il a fallu choisir une option. Les cours des deux années précédentes m'on montré que ni le latin ni les sciences n'étaient fais pour moi. Du coup j'ai prix économie. J'ai plutôt apprécier. Aussi quand il a fallu choisir des études supérieure, j'ai poursuivi dans cette voie avec un graduat en marketing. Là pareil, j'ai fini avec une bonne note. J'aurais sans doute du arrêter là et trouver rapidement un travail. Mais voila, j'avais la possibilité de faire une licence en marketing via le système des passerelles, aussi j'ai tenté le coup. Je n'aurais pas du. J'ai perdu 4 ans, 4 ans dont il est préférable de ne pas parler.

Quatre années de perdues, avec toutes les conséquences que cela peut avoir : perte de confiance en soi et difficulté pour trouver du travail. Bah oui, étudier 4 ans ce qui n'aurait du en prendre que deux et ne pas avoir le diplôme, les employeurs n'aiment pas ça. En plus je suis nulle en langues. Et là ça m'a toujours fait grincer des dents. Quand un type est pas doué en math, bah il est pas doué en math et puis c'est tout. Mais les langues étrangement, de suite ça semble intolérable : travaille, écoute, lit, voyage. Je le fais. Sans soucis. J'ai même fini mon année d'anglais niveau 4 avec 80%. Puis en septembre on repasse le test de niveau, j'aurais du passer au niveau 5... mais je dois refaire le niveau 4. C'est comme ça. Je peux étudier, m'en souvenir assez pour passer un examen, mais deux ou trois jours après j'ai quasi tout oublié. Ce n'est pas de la mauvaise volonté ou un manque de travail. Les langues étrangères, j'ai un soucis, c'est évident. Tout comme pour certains les maths ça ne fonctionne pas, chez moi ce sont les langues étrangères qui ne fonctionnent pas.

Quatre années vécues en partie avec un petit ami. Qui lui a raté ses études, s'est mis à me parler un peu trop d'un certaine copine de cours... aussi quand il m'a demandé "on en est où nous deux ?" je lui ai répondu que ça faisait des mois qu'on était plus colocataires que couple. C'était dit, il n'est pas revenu après un congé scolaire, il savait qu'il avait raté son année.

Quatre années pourries donc, et le retour à la grande ville, toute seule. Le stage d'attente avec l'aide du CPAS, puis le chômage. Un petit ami de temps en temps mais rien de durable. Entre les mollassons qui ne font que dormir tout le week-end et les trop jaloux qui font une scène en retrouvant dans mes affaires une vieille lettre d'amour, et ceux qui habitent vraiment trop loin ... Chômage, puis arrivée de la chasse aux chômeurs.

Quelques anecdotes assez amusantes si l'on décide de rire jaune. Des phrases comme "On ne vous demande pas de trouver, mais de chercher du travail". Et puis parce qu'il faut bien faire baisser les chiffres du chômage, exclusion. Direction l'aide sociale. Entre temps, j'avais repris des cours de promotions sociale pour devenir bibliothécaire. Deux ans pour le brevet. Tout va bien, mais je déprime et j'ai du mal à reprendre la troisième année (deux de plus pour le graduat), et du mal à me mettre à mon travail de fin d'études pour le brevet. Mais je fini par le faire.

Service social donc, au moment où je fini enfin mon brevet, réussi. Avec une assistante sociale plus "inspectrice des papiers reçus" qu'assistante sociale. Premier rendez-vous elle vérifie donc que j'ai apporté les papiers nécessaires, et merci-au-revoir. Je ne reçois aucun courrier au cours de l'année. L'année suivante au moment de demander une prolongation de mes droits, elle est absente. Résultat je vois une autre personnes et ils arrivent à perdre mon dossier. Trois mois à téléphoner toutes les semaines pour savoir où en est mon dossier avant qu'ils ne m'appellent en urgence pour me dire qu'ils ont retrouvé mon dossier et qu'ils vont s'en occuper de suite. Une année encor et aucun courrier de leur part, si ce n'est le strict nécessaire obligatoire pour que je puisse remplir mes déclarations de revenus et être exonérée des taxes.Entre temps je m'inscris enfin pour poursuivre mes études de promotion sociale, mais voila qu'en novembre je commence une mononucléose. Fini l'année : trois mois à dormir entre 15 et 20h par jour, pas moyen d'aller aux cours.

Arrive à nouveau le mois de mars, je téléphone pour un rendez-vous de prolongation de mes droits, on me dit "19 avril", en urgence parce qu'apparemment j'aurais du recevoir une "lettre rose" en février me disant qu'il était temps de prendre rendez-vous pour avril. Bon, je n'ai pas reçu ce courrier, le type est gentil et me place donc en urgence. Sauf que j'avais oublié que j'étais en vacances chez ma mère à ce moment là. Je téléphone le lendemain pour reporter mon rendez-vous, mais pas moyen d'avoir un rendez-vous avant début juin. Pas de soucis, je me prépare et j'y vais.

Et là, de nouveau, mon assistante sociale est absente, j'ai une remplaçante. Qui m'en veut. Je n'ai pas fait "certaines choses" qui étaient demandées dans le courrier envoyé je ne sais quand. Envoyé en double, carrément. En normal et en version avec accusé de réception. Sauf que je n'ai jamais reçu ce courrier. Aussi, comment suis-je sensé faire ce qu'on me demande dans ce courrier ? En plus comme ce n'est pas mon assistante sociale, elle n'a pas accès à mon dossier pour vérifier qu'ils m'ont envoyé et que j'ai reçu ce courrier... Quand je lui demande ce que contenait ce courrier, elle détourne la conversation. Je n'ai donc pas fait "quelque chose" que je n'ai apparemment plus le droit de savoir. Elle me demande alors de passer à un autre service lié et de déposer mes preuves de recherche d'emploi au secrétariat. Là j'ai droit à une bonne crise de migraines qui me mettent KO pendant près de 10 jours. Je fini par aller au service qu'elle m'a indiqué pour obtenir un rendez-vous, mais comme mon dossier est "en cours", ils ne peuvent pas me donner de rendez-vous. Rendez-vous que je dois avoir pour qu'elle valide mon dossier. La boucle infernale. J'arrive à tout de même récupérer un papier prouvant que je suis passée au service concerné. Je file déposer tous les papiers au secrétariat... on est alors le 4 juin.

Et depuis, plus rien. Ont-ils encore perdu mon dossier comme l'année passée parce qu'il est passé de la remplaçante à l'assistante ? Aucune idée. En tous cas le service logement lui a bien fait son travail, ma demande d'aide pour une garantie locative a été acceptée. Parce que oui, évidemment, je dois déménager.

Et ce n'est pas simple non plus. Six mois pour le faire, c'est bien plus que suffisant. Sauf que déménager en hiver c'est pas génial et puis comme c'est pas la saison il y a peu de choses libres. En saison c'est tout aussi infernal : il y a plein de logements pour étudiants. Mais je ne suis plus étudiante (en tous cas pas à plein temps). Et si j'ai droit à une aide au loyer, ce n'est que sous certaines conditions (respect de pas mal de normes). Et c'est assez compliqué à trouver, un logement qui respecte les normes et qui soit à un prix décent. Je paie actuellement 350+100 pour les compteurs, j'ai droit à une aide de 150 si le logement répond aux normes. Donc 450. Il faut au moins 26m² et toutes les installations aux normes (eau, gaz, électricité, isolation, taille des fenêtres, ...). Le pire truc dans cette affaire c'est qu'il faut signer la location, pour que l'inspecteur puisse vérifier qu'on a droit à cette aide. Mais si on signe et qu'au final il manque 1cm sous plafond ou que la fenêtre est 10cm² trop petite, on n'a plus droit à cette aide... et on a un contrat, on doit payer. C'est assez malsain comme système non ?

C'est donc la totale galère en ce moment ! Pas de sous. Pas de travail parce que la bibliothèque qui m'a vue le 18 n'a pas encore répondu. Pas de logement en vue.

Oh et puis, mais là c'est tout ma faute, j'assume et ne m'en plaint pas vraiment : pas d'amis, de vrais. Je suis plutôt asociale. Je n'aime pas la foule. Je n'aime pas sortir danser, aller au resto. Puis de toute façon je n'ai pas de sous pour ça... heureusement le net est là et j'y ai des "amis", certains que j'ai vu en vrai, d'autre non. La plupart habite trop loin de toute façon.

Bon, c'est décidé. Par la force des choses. Ce mois-ci, je dois me bouger. Et pas qu'un peu. Des tonnes de lessives, trois tonnes de rangement et de nettoyage, trouver un studio, secouer les responsables de mon dossier pour qu'ils règlent ça sans prendre trois mois. Si possible m'inscrire aux cours. En espérant ne pas pouvoir le faire parce que je travaillerai... Demain est un autre jour, demain je me bouge ! Fini les journées à ne rien faire, à remettre à demain (oui je souffre gravement de procrastination : je n'arrive pas à faire un truc si ce n'est pas urgent pour être fait à temps)... Ca va être dur, mais ce blog me servira de psy.